Relevé de sinistres : la Belgique adapte sa loi responsabilité civile automobile au modèle européen

20 août 2025

Le projet de loi déposé le 6 août 2025 vise à modifier l’article 7 de la loi du 21 novembre 1989 relative à l’assurance obligatoire de la responsabilité en matière de véhicules automoteurs. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’entrée en vigueur, le 24 juillet 2025, du règlement d’exécution (UE) 2024/1855, qui impose un modèle européen standardisé de relevé de sinistres — à la fois en forme et en contenu — tout en prévoyant la possibilité d’ajouter des informations complémentaires nationales pertinentes.

Pourquoi un tel projet de loi ?

En Belgique, le relevé de sinistres devra inclure des données supplémentaires à caractère personnel. Conformément à la Constitution et à la jurisprudence du Conseil d’État, pour que ce traitement soit juridiquement valide, les éléments essentiels du traitement de ces données doivent figurer dans un texte à valeur législative. Pour répondre à cette exigence, le projet de loi propose d’ajouter un paragraphe 4 à l’article 7, qui énumérera ces éléments essentiels, autorisant ensuite le Royaume à préciser les modalités pratiques du traitement. Cette adaptation permettra d’intégrer dans les relevés belges les informations jugées pertinentes, notamment sur les données à caractère personnel (dataprotectionauthority.be).

Analyse claire et accessible

Point-cléExplication
Cadre européenLe règlement (UE) 2024/1855 impose un modèle uniforme pour le relevé de sinistres valable dans tous les États membres, renforçant la cohérence européenne.
Conformité juridique belgePour ne pas violer les principes de légalité et de transparence, la loi doit intégrer les bases légales du traitement des données personnelles via un texte législatif.
Rôle du RoiGrâce au nouveau paragraphe 4, le Roi pourra déterminer, via un arrêté, les catégories de données personnelles à intégrer, assurant flexibilité et adaptabilité réglementaire.

Pourquoi c’est utile, aussi en Wallonie ?

Pour les assureurs, cela autorise l’ajout d’informations utiles (par exemple, des pratiques de tarification ou des données historiques spécifiques à la Belgique), tout en restant dans un cadre légal approprié.

Pour les praticiens (avocats, assurances) à Namur, Charleroi, Mons, Andenne ou Huy, cette précision législative garantit que les relevés soient conformes, clairs et juridiquement solides.

Pour les assurés, notamment ceux qui circulent ou s’assurent entre différentes régions (Namur ↔ Charleroi ou Andenne ↔ Liège), cela facilite la compréhension et la reconnaissance du document, partout dans l’Union.

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